Mîrkut invite à un voyage anachronique au temps des chants kurdes, populaires et festifs. Le groupe revisite ce répertoire avec un son groove/rock psychédélique. Les voix s’entrelacent, tandis que le Ney et le Saz transportent aux sources de cette musique, et que les rythmes des claviers entraînent sur la piste. La section rythmique, quant à elle, mène la govend (danse kurde). Mîrkut fait naître une atmosphère moderne et décalée.
Le Kurdistan, quésaco ?
Le peuple kurde vit sur un territoire à cheval entre la Turquie, la Syrie, l’Irak et l’Iran. C’est une nation sans pays, réclamant un État et une reconnaissance internationale depuis des siècles. De nombreux intellectuels et artistes sont poussés à l’exil en raison de leur aspiration à la souveraineté.
« Mîrkut fait voyager dans ce territoire ignoré et pourtant si riche. Entre traditions et modernité, une échappée musicale en Orient. »
La genèse
Mîrkut est né des rencontres lors des scènes ouvertes de musique kurde à la Maison-Blanche à Toulouse. Le groupe a sélectionné des morceaux modernes et traditionnels issus de ce répertoire et chaque membre a apporté son bagage musical et son inspiration pour les réinterpréter.
Finalement, Mîrkut s’est façonné comme il l’entendait, en un mélange d’instruments et de personnalités aux parcours variés. Marylou Planchon joue du Ney, inspirée par la musique orientale-égyptienne. Menad Moussaoui (basse) et Stefan Gratteau (batterie) tirent leurs influences de la musique chaâbi. Alice Grolleron (clavier-synthé) s’inspire des chansons françaises et des rythmiques funk. Enfin, le Saz électrique, ancré dans la culture kurde, est tenu par un musicien dont l’attachement à ses racines enrichit la diversité musicale du groupe.
Ces multiples influences ont donné naissance à un fruit musical unique : Mîrkut, un mélange audacieux de musique kurde et de rock psychédélique.
Une métaphore de transformation
En français, le mot « Mîrkut » se traduit par « pilon/mortier ». Cet objet, qui transforme une matière pour en faire autre chose, symbolise la métamorphose musicale opérée par le groupe. Mîrkut reprend également une chanson éponyme, une chanson de travail qui invitait autrefois les habitants à moudre les grains de blé pour les transformer en farine, afin de nourrir les enfants durant l’hiver. Cette métaphore du travail collectif et de la transformation est au cœur de leur identité.
Mîrkut, avec son rythme constant et régulier, entraîne et immerge dans une transe musicale inoubliable.